dimanche 16 juin 2013

Elle aussi


Le libraire, vêtu d'une chemise à carreaux verts, interrompit son déjeuner* et, tendant le bras vers l'étagère concernée, répondit à G.: "C'est mon dernier exemplaire. C'est un très beau cadeau".
Je feignais de n'avoir rien vu, ni entendu.

*deux vastes tartines de pain au levain recouvertes de porc ibérique confit et de coleslaw à l'estragon.

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13 Comments:

Anonymous Anonyme said...

il me donne faim ton libraire (il est rennais ?)
joli livre...
rare d'avoir un texte aussi court mais dédié aux nourritures terrestres (lecture et nourriture qui dit mieux !) rennette

16 juin 2013 à 13:29  
Anonymous Marie said...

C'est drôle, Sophie Calle débarque toujours dans ma vie à des moments étranges. Montréal. Bruxelles. Les murs blancs, la ville dehors. Et ses livres que j'ai dans ma bibliothèque et que j'ouvre si rarement. Juste sa présence et se rappeler qu'on peut regarder les jours autrement ?

16 juin 2013 à 13:55  
Blogger Camille said...

J'admire l'oeil d'aigle qui sait reconnaître pain au levain et porc ibérique et coleslaw à l'estragon à nu, comme ça.
Ou alors, vous avez demandé au libraire ce qu'il mangeait.

à très vite,

16 juin 2013 à 14:33  
Anonymous Damien said...

Je rêve en regardant le parquet autour de ce beau cadeau. Je rêve à un endroit pour moi et ma douce, finalement.

16 juin 2013 à 15:15  
Anonymous Marie said...

Sophie Calle était dans l'Atelier de Vincent Josse il y a une semaine... (Ne pas avoir le temps de regarder les nouveaux podcasts, puis les recevoir comme des cadeaux. Aussi.)

16 juin 2013 à 15:26  
Blogger patoumi said...

Rennette: j'essaie d'écrire court et à peu près bien, tout un programme! Le libraire n'est pas rennais, non non...

Marie: Sophie Calle réserve plein de surprises! J'aime aussi le décalage des podcasts, le luxe d'écouter quand on veut, par exemple, Olivier Assayas chez Laure Adler. Ah.

Camille: je n'ai pas dit un mot au libraire, je faisais semblant de lire un magazine gratuit qui consacrait un article à Sofia Coppola (enfin, je faisais un peu plus que semblant...) Mais, jouxtant la librairie, il y a un super café où nous venions de déjeuner et j'avais faillit prendre la même tartine (mais j'ai préféré le petit déjeuner anglais, avec des scones vraiment fameux)

Damien: je te souhaite plein de bonnes choses (je ne sais pas comment dire autrement que ce petit message m'a émue)

17 juin 2013 à 23:14  
Blogger sur l'île said...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

18 juin 2013 à 13:17  
Anonymous Gwendoline said...

Il est de bon ton, pour un libraire, de manger de l'estragon... plutôt que de l'oignon !!!
Laure Adler s'en est bien sortie avec Olivier Assayas. Mais l'as-tu écoutée avec Mathieu Lindon ?! J'ai aimé l'imaginer attendu par quelqu'un de cher, à la sortie du studio, l'emmenant manger une part de fondant ou boire quelque alcool fort... pour le consoler d'avoir dû endurer cette réinterprétation véhémente de sa propre vie... Quelle épreuve !

18 juin 2013 à 13:19  
Anonymous Stéphanie said...

Je décide de faire une pause dans mon travail et voit qu'un nouveau billet est arrivé par ici. Je me prépare un encas, prête pour la poppiespause et je ris de moi en en découvrant la longueur de ta prose ! Je suis ravie tout de même...

18 juin 2013 à 13:24  
Blogger patoumi said...

Gwendoline: ce qui est fou surtout, c'est que je suis en train de terminer un roman de Mathieu Lindon!

Stéphanie: merci pour ce message qui m'a bien fait sourire!

18 juin 2013 à 13:52  
Anonymous Delphine said...

Oui, pareil que Stéphanie, je me suis faite avoir :-) Mais bon je me réjouis tout de même de ces instantanés, merci !

18 juin 2013 à 16:42  
Blogger patoumi said...

Delphine: le prochain, dans deux jours si tout va bien, sera (un peu) plus long!
(en fait je croyais que tous ces longs billets vous ennuyaient profondément)

19 juin 2013 à 00:06  
Anonymous Damien said...

Un peu tardivement, merci de ces mots gentils :) Je te souhaite aussi plein de bonnes choses.

23 juin 2013 à 20:11  

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