dimanche 15 mai 2011

A la poursuite de mes fantômes

Librairie parisienne, presque 22 heures.
Mademoiselle, nous fermons dans dix minutes. Ma main tremble devant les rayonnages, j'embarque dans un même mouvement un livre de photographies (des polaroïds de New York à la Nouvelle Orléans, comme une dédicace secrète), des textes sur l'esthétique du quotidien au Japon (c'est mon soutien silencieux) et quelque chose sur Hervé Guibert en sentant les courbes de l'appareil argentique contre mes côtes.
Dans le café où nous finissons la soirée, deux amies se brûlent les lèvres avec une soupe à l'oignon gratinée puis se les rafraîchissent avec une gorgée de vin rouge, une jeune fille se décide pour la salade de fraises, je crois qu'il y a Anouk Grinberg et sa belle voix à quelques tables de là. Tiens, tu n'as pas vu Merci la vie? dit-il en donnant le premier coup de fourchette dans la tartelette aux framboises.
Dans le métro qui file ensuite vers la neuvième, la vue sur les ballerines léopard de la voisine finit par me lasser et je m'endors un peu sur l'épaule de G.
Plus tard, assise en tailleur sur le grand lit de la chambre d'hôtel avec vue, bien qu'adossée aux gros oreillers, je suis en proie à un petit vertige en apprenant qu'Hervé Guibert a dîné lui aussi au
PJ Clarke's, imposant son étourdissante beauté à son interlocuteur qui n'a pas pensé le photographier pensant qu'il aurait toute la vie pour le faire. On me dit aussi qu'il a habité la rue Raymond Losserand, que nous avions croisée la matin même en allant déjeuner sous les arbres d'une terrasse cachée. J'ai toujours une pensée pour Guibert (et pour Stephen Shore, qui transforme en un cliché bien senti une assiette de pancakes en objet esthétique) quand j'appuie sur le déclencheur de mon vieux Minolta, je vois son visage se creuser, j'ai l'impression que je lui dois quelque chose, de l'ordre de l'obstination et de l'intransigeance, même si je sais ses frasques et ses caprices, ses fâcheries immotivées. J'ai connu des garçons qui aimaient Guibert, le citaient à tout crin (toujours le même passage, sur la bouche et les veines), me racontaient des anecdotes qu'ils croyaient inédites, endossaient parfois son ironie blessante; je ne sais pas ce que cela cachait ou si tout simplement Guibert se partage mal quand on l'aime beaucoup, mais ces histoires se sont chaque fois mal terminées.
Le matin même aussi, après avoir traversé le jardin du Luxembourg forcément investi par les garçons qui jouent au tennis, les filles qui courent, les amis qui déballent le pique-nique dominical et les enfants qui ont déjà un oeil sur le marchand de crêpes, je me mets en quête de la tombe de Delphine Seyrig au cimetière de Montparnasse. Je la découvre au fond d'une allée, seule, toute grise, sans fleurs, et je suis incapable de rester plus longtemps, envahie d'une immense tristesse, la conscience comme jamais pregnante de la mort m'étreint violemment. Mais que pouvais-je réellement attendre de cette non-rencontre? Qu'étais-je venue chercher? A qui voulais-je m'adresser, sinon à moi-même? Que ressentirais-je sur l'île d'Elbe devant le tombeau de Guibert écrasé par le soleil?
G., qui toujours admire sans jamais idôlatrer, est à la fois attendri et agacé par mes inclinations éperdues et systématiques, parfois à l'origine de multiples compulsions me donnant l'illusion d'être au plus près de mon objet d'adoration. C'est l'un de mes multiples fonctionnements adolescents.
La liste (les noms de lieux dans les chansons de Vincent Delerm, les nourritures évoquées dans le journal de Virginia Woolf...) est l'un de mes procédés préférés mais j'avoue que partir secrètement sur les traces de mes fantômes, comme ce fut le cas à mon insu pour Guibert, provoque cette petite joie discrètement triste qui m'attire et me fait un peu souffrir à la fois. Je ne m'attendais juste pas du tout à ce frisson de perte irrémédiable en allant sur la tombe de Delphine Seyrig alors même que j'entends encore sa voix demander une paire d'escarpins à Antoine Doinel qui fait des heures supplémentaires, tandis que son mari l'attend dans un taxi.
J'ai pensé parfois que je m'appropriais l'histoire des autres parce que la mienne n'existe pas vraiment et que je traîne un passé dont je ne sais presque rien. Rien ne pré-existe concrètement à ma naissance et mes premiers mois dessinent des contours flous. Je n'ai aucune photographie de mes parents, aucun objet rappelant leur vie au Cambodge, je ne connais pas et n'ai jamais cherché à connaître le nom de mes aïeux. Autrefois, je nourrissais le fantasme d'avoir dans un petit coffret le rang de perles qu'on aurait offert à ma mère pour ses dix-huit ans, l'argenterie de grand-mère dans une grande boîte plate doublée de satin rouge, une série de mouchoirs en tissu avec des initiales brodées dans un angle, un petit miroir à main, une valise en faux croco, une cocotte émaillée, n'importe quoi qui atteste d'un antécédent, d'un quotidien qui m'ait précédé. Mais je n'ai rien de tout cela et ma propre histoire a été passée à la moulinette de mes chimères. Je n'ai cessé de réinventer des vies vécues par personne. Je ne sais comment m'approprier mon passé.
C'est peut-être pour troubler la préoccupation liée à cette quête un peu vaine que j'ai absolument voulu préparer une sorte de flan aux oeufs salé que ma mère avait l'habitude de préparer en fin de mois, un plat qui ne coûte presque rien et va trop bien avec le riz à la vapeur. Elle raconte qu'au Cambodge, la richesse des familles était proportionnelle à la quantité d'oeufs utilisés et que chez les plus pauvres, un seul oeuf mélangé à un litre d'eau pouvait nourrir toute une fratrie.

C'est une recette improbable mais absolument efficace pour laquelle il vous faudra trois oeufs, 1CS de nuoc mam, 1,5CS de sauce soja, 1CS de sucre, 1CS d'huile, deux petites gousses d'ail écrasées, du poivre du moulin et de l'eau en quantité variable. Vous mélangez bien le tout et vous le versez dans un grand bol ou deux ramequins en veillant à ce qu'ils ne soient remplis qu'aux 2/3. Vous faites cuire à couvert au bain-marie une dizaine de minutes, jusqu'à ce que le flan soit pris. De la ciboulette est bienvenue si vous en avez...****

Pendant le même week end parisien, je m'aperçus que je connaissais une fille à qui je n'avais même pas besoin de donner rendez-vous pour provoquer une rencontre. Fuyant les rues surchauffées par la foule du samedi, rêvant encore aux clichés japonais admirés plus tôt dans l'après-midi, nous avions décidé de ne plus partir de la salle fraîche et calme de Zenzoo, décidé aussi que nous préférions les dim sum au cochon plutôt que ceux au poulet et que le bubble tea soja-sésame était définitivement le meilleur. Je ne l'ai pas vue entrer mais quatre filles se sont installées à la table d'à côté et elle puis a agité ses lunettes de soleil sous mon regard étourdi. C'est une sensation à la fois étrange et grisante de croiser sans le prévoir quelqu'un qui vous est cher et dont le sourire silencieux, au-dessus du bubble tea au fruit de la passion, vous parait complice et rassurant.
J'ai éprouvé la même surprise réjouie en entendant par hasard à la radio, d'abord les paroles d'une chanson de Delerm citée de façon totalement incongrue dans une émission d'architecture puis la lecture impromptue de
la lettre d'Esther dans Comment je me suis disputé..., comme un cadeau que me faisait le programmateur. J'adore la contingence des émissions radiophoniques!
****

Sinon, dans les évènements plus pragmatiques de la semaine, outre une pizza Narcisse (ah, ce choix aurait de quoi occuper toute une séance sur le divan!) vraiment pas mal du tout à la Pimprenelle, la pizzeria de la rue d'Antrain, après la séance de Midnigt in Paris, j'appelle enfin la fac pour fixer une date pour la thèse après une discussion animée à ce propos avec mon co-interne de garde de la veille (le genre de garçon qui s'excuse de manger DEUX crêpes jambon-fromage industrielles comme si c'était le comble de l'inélégance. Il ne saura pas qu'à trois heures du matin, après m'être cogné le front contre un évier puis le genou contre l'une des vitres de l'internat, dépitée d'être encore en train de travailler, j'en ai réchauffé une deuxième aussi, avalée debout entre deux gorgées d'eau glacée -parce que ça réveille). Tout ça pour dire que ça m'a fait un drôle d'effet d'inscrire ladite date sur mon agenda.
La photo du début avait été prise avec le Minolta lors d'une mini expo des étudiants de Duperré. Dans la soucoupe, on dirait des friandises mais en fait ce sont des globes oculaires. J'aime l'idée d'avoir représenté le fait qu'on croit parfois voir quelque chose de délicieux là où il s'agit d'horreur. Fonctionne aussi avec les gens.

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28 Comments:

Blogger ahurie said...

Je serais curieuse de tester ce flan salé… miam !

15 mai 2011 à 18:34  
Blogger Ananim said...

je comprends ce que tu ressens. très très très bien. avec cette date inscrite dans ton agenda. je me marie à la mairie vendredi prochain et après m'être fait deux gros bleus aux genoux parce que j'avais oublié mes genouillères au cours de danse vendredi, je me suis cogné contre la table à midi aujourd'hui et je viens de découvrir que j'ai un gros bleu sur la cuisse. Au moins, celui là, on ne le verra pas sous la robe blanche. Il y a des dates comme ça qui font parler le corps en dépit du calme apparent :) Mais ce sont de bonnes nouvelles. Pour ta thèse. Et bien sûr pour le fabuleux mariage avec mon G. à moi :)

15 mai 2011 à 20:19  
Anonymous Anonyme said...

On dit que penser à une personne disparue c'est continuer à la faire vivre, et certainement qu'une tombe peut aider aussi à cela mais plus sûrement est-ce douloureux car on sort cet(te) aimé(e) de notre imaginaire... Quant aux oeufs, chez nous c'est aussi une richesse et le signe du printemps... c'était aussi faire un grand cadeau que d'offrir un oeuf par amitié, respect, sentiment... amitiés Patoumi (rennette)

15 mai 2011 à 20:48  
Blogger patoumi said...

Ahurie: c'est assez particulier, comme une omelette soufflée au goût d'ail, de soja et de nuoc mam. Mais je trouve ça très réconfortant! Tu me diras si tu essaies?

Ananim: auguri!

Rennette: c'est ça, la tombe de Delphine Seyrig était tellement "réelle", je ne m'étais pas préparée...
Pour les oeufs, je souris à ton évocation parce que je les adore sous toutes leurs formes...

16 mai 2011 à 00:14  
Blogger Emily said...

Sais-tu que j'ai la même indécision devant les rayons et avec seulement 10 minutes, j'aurais été incapable de choisir quoique ce soit. Quel livre as-tu pris? Je suis allée déjà il a y longtemps au cimetière de Montparnasse mais c'était pour Simone de Beauvoir et Charles Baudelaire. Je crois que voir le tombeau de Delphine Seyrig si triste m'aurait serré le coeur aussi. Je rêvais toujours d'aller au cimetière de Montmartre sur les traces de Truffaut mais c'était toujours fermé avec la neige et j'avais envie de pleurer, ce qui est un peu bête, je sais.

Tes photos sont de plus en plus belles!

16 mai 2011 à 07:04  
Blogger Dévorer les livres said...

Connaître le Cambodge par sa cuisine est déjà un bon angle d'attaque. Je viens d'y passer un mois et regrette de ne pas avoir eu accès à une cuisine plus familiale. J'ai l'impression que pour beaucoup de familles effectivement la recette se serait limitée à un oeuf. Même pour moi qui n'avais pas de raison d'y être plus sensible qu'à un autre pays, ce fut un voyage difficile et émouvant.

16 mai 2011 à 10:00  
Blogger Le coyote said...

ce que j'aimerais bien savoir, c'est le titre du livre sur l'esthétique du quotidien au japon.
le reste me parle un tout petit peu et me touche beaucoup.

16 mai 2011 à 10:16  
Anonymous sylvie said...

De petits autels domestiques (ce peut être une boîte, un cahier, et parfois juste à l'intérieur de soi, à un moment donné) remplacent avantageusement le cimetière, trop loin géographiquement et spirituellement. Sinon, une de mes collègues de travail présente sa thèse en juin ... son corps devient le lieu de maux diverses et variés, nous l'accompagnons en souriant et en lui faisant des gâteaux au chocolat qu'elle a de plus en plus de mal à avaler. La fameuse dernière ligne droite. Sinon encore et aussi, pour le bubble tea de Zenzoo, je suis d'accord.
PS : billets bien reçus.

16 mai 2011 à 10:17  
Anonymous Archibald said...

J'aime bien ce que tu écris, depuis longtemps déjà.

16 mai 2011 à 10:28  
Anonymous Anonyme said...

Billet encore une fois touchant, j'ai l'impression que poppies te permet de te livrer plus, j'espère que cela te fait du bien en tous cas c'est très touchant pour le lecteur.
Je suis un peu dans une phase de réflexion aigue sur la vie, sur la famille, sur ce qu'elle te lègue ou pas, l'impression que les autres ont parfois eu plus de chance aussi, bref,
j'ai aimé ta phrase où tu évoques "inclinations éperdues et systématiques" et la retenue de G.

mes meilleures ondes pour la soutenance, tu as déjà fait le plus dur. vas-tu préparer un beau buffet comme... son nom m'échappe... (beau à la louche?) j'ai relu son billet plusieurs fois et m'en suis insipirée pour une de mes f$êtes.

atlante

16 mai 2011 à 10:43  
Blogger avis said...

coucou patoumi,
encore un très beau texte que celui la.
le flan donne envie mais il me manque trop d’ingrédient pour le tester pour le moment.
le livre "l’esthétique du quotidien au japon" me tente aussi. J'attends ton avis sur lui :)
bises
manuela

16 mai 2011 à 12:29  
Anonymous patoumi said...

Dévorer les livres: je ne me sens pas prête encore à y retourner... Mon nouveau chef de service y est allé et m'a dit "C'est vraiment un beau pays. Et en plus, il y a des gens qui parlent français!" Je ne sais pas s'il a vu ma petite grimace.
A vrai dire, la nourriture est mon seul lien avec le Cambodge, mon seul lexique suffisamment varié pour tenir une conversation, même si je comprends parfaitement la langue.

Sylvie: que pourrais-je avaler en octobre? Je pense de toute façon que notre travail va aider à faire passer la pilule ^^

Archibald: Merci! J'aimerais bien en savoir plus sur vous, depuis longtemps déjà.

Atlante: faire mieux (ou juste aussi bien) que Loukoum°°°, nan c'est mission impossible!
(c'est vrai qu'avec les poppies je me sens beaucoup plus libre)

Le coyote: le titre est dans la question! C'est illustré par Nicolas de Crécy et le chapitre nourritures est absolument fascinant.

Avis: merci Manuela pour ta fidélité!

16 mai 2011 à 13:41  
Anonymous patoumi said...

Emily Vanessa: c'est l'une des photos de ma première pellicule, quand j'attendais d'avoir une place pour le spectacle de Pina Bausch...
La tombe de Simone et Sartre était très émouvante avec les petits polaroïds, les petits mots, les petites fleurs et puis ils sont ensemble...

16 mai 2011 à 17:56  
Blogger Cléo said...

J'ose aussi l'expérience argentique, non pas avec le Minolta familial (où est-il?) mais avec un Lomo LCA +. C'est tout à fait réjouissant ! (J'ai un peu triché en commençant avec des instantanés pour voir "ce que ça faisait". Je suis fan.)

16 mai 2011 à 23:56  
Anonymous Chris said...

C'est un bien émouvant récit que tu nous fais là. Le déracinement, c'est quelque chose que je ne connais pas et je pense que c'est une des choses les plus difficiles à imaginer, à se représenter lorsqu'on ne le vit pas parce que lorsqu'on connaît ses origines. C'est tellement intrinsèque à notre personne en quelque sorte, qu'on ne peut l'observer, l'analyser à distance...
C'est drôle parce que j'ai une tante japonaise qui cuisine tout à fait le même genre de flan salé. Elle y met quelques petits morceaux de légumes (champignons et carottes je crois)mais le flan lui-même ressemble étrangement au tien. C'est délicieux en tout cas.

17 mai 2011 à 10:38  
Anonymous patoumi said...

Cléo: je rêve d'un Lomo LCA+! L'éternelle insatisfaction de l'hystérique! Tu nous montreras des clichés sur ton blog? Bisous!

Chris: mais oui, je vois très bien le genre de flan japonais dont tu parles! J'en avais mangé à Azabu, la texture était très lisse comme si la préparation avait été filtrée...
Venir d'ailleurs c'est compliqué parce qu'on se sent parfois de nulle part, même si je vis beaucoup mieux ça depuis que je connais G. qui aurait tant aimé être "d'ailleurs". Je me suis rendue compte aussi, assez récemment, qu'effectivement les gens concernés vivaient cela de façon très différente selon les motifs de l'exil initial... J'étais très naïve par rapport à tout ça!

17 mai 2011 à 10:45  
Blogger Gracianne said...

S'approprier son passe - oui, ca pourrait paraitre evident a la plupart d'entre nous. Et pourtant. Ce n'est pas une quete vaine, ca me parait assez essentiel au contraire.

Bon courage pour tes autres epreuves. C'est bientot fini!

La chute et le contenu de l'assiette sont troublants, vraiment.

17 mai 2011 à 10:59  
Anonymous Marjane said...

J'ai trouvé ton récit très intime et triste aussi, je l'ai lu le jour ou tu l'as publié mais je n'ai pas pu y répondre, je ne sais pas vraiment pourquoi mais peut être parce qu'il fait écho à ma vie, sauf que moi j'ai la chance d'avoir eu mes grands parents et d'être aller régulièment dans ce pays qui etait le leur et pas (tout à fait) le mien...(Parfois ce qui est comme une chance devient presque trop oppressant troublant et encombrant)
Mais je pense que les recettes de ta maman sont comme ces boîtes à trésors et même plus encore.

Comme Gracianne j'ai trouvé la chute très troublante!

Je pense tester ta recette cette semaine, je te dirai ça.

17 mai 2011 à 15:06  
Anonymous patoumi said...

Gracianne: je ne sais pas si j'ai envie que ça se finisse en fait!
Tu as raison, la quête n'est pas vaine, je le sais, ce passé a contribué à faire de moi qui je suis, je crois que je manque de courage pour m'y confronter, en tout cas dans ses détails sanglants.
La chute et l'assiette... This is life!

17 mai 2011 à 15:06  
Anonymous patoumi said...

Marjane: c'est tellement touchant que tu reviennes plusieurs fois sur les billets, que tu laisses finalement un petit mot! C'est très précieux pour moi, m-e-r-c-i!
Je suis un peu gênée avec cette recette, j'ai l'idée que c'est un truc que personne ne va aimer... Tu me diras!

17 mai 2011 à 23:45  
Blogger the_young_dude said...

Rue Raymond Losserand ! Mais c'est par chez moi ça ! Quoique, plus pour très longtemps...Et puis, les listes. Ma passion, je suis de celles qui font de très longues listes et ajoutent des items juste pour le plaisir de les barrer. Ca aussi, ça mériterait quelques heures sur le divan...
Sinon, le coyote m'a devancée, ce livre me parait passionnant... y a-t-il des images, seulement ? (si pas, ça m'intéresse quand même, mais j'aime bien faire ma curieuse).

18 mai 2011 à 00:27  
Anonymous Hélène said...

Pensé à toi en déjeunant à Rennes dimanche, sur le retour de Groix. Encore un réçit passionnant, comme d'habitude. Je trouve aussi que tu as l'air de te sentir plus libre d'écrire sur les Poppies, ça me fait plaisir que tu t'y sentes bien (comme nous!).
En ce moment j'ai plus envie de paupiettes purée que de sauce soja mais je garde tes recettes pour quand ça reviendra!
Pensé aussi à toi cette semaine en regardant pour acheter un Lomo, qui pourrait faire des photos sympas et même des instantannées, à voir!
Bises, Hélène

18 mai 2011 à 15:50  
Anonymous Anonyme said...

Un billet comme un écho à ta lettre : quel plaisir toujours de te lire et de venir te relire!
Je crois qu'il n'y en a pas beaucoup que j'aurai pu croiser à la capitale sans convenir d'un rendez vous et je suis contente que ce soit toi! Je garde un souvenir émue de cette rencontre inattendue!

18 mai 2011 à 16:32  
Anonymous patoumi said...

Pia: j'aime bien ce coin du quatorzième... J'ai été très envieuse aussi des petites maisons que j'ai croisées, avec des jardins et des volets colorés. J'ai hâte d'en savoir plus sur ton appart normand! Et voir si la yaourtière marche comme il faut^^!
Pour le livre, OUI, il y a des illustrations! Je crois que Gwen en parle dans un de ses billets sur Rue Linière...

Hélène: ah, mais j'aurais bien déjeuné avec toi tien! Tu as trouvé un endroit où bien manger un dimanche? Et a Groix, c'était bien? N'hésite pas à me raconter! (pour la petite histoire, mes parents habitent en face de Groix).
Moi aussi j'ai très envie de purée-paupiette (ah, je vais en refaire, allez!) et ce soir c'est poulet rôti, ça s'en rapproche un peu!
Je me sens très libre sur les Poppies et je suis contente que ça te plaise, j'ai toujours un peu peur que ce soit trop référencé et répétitif (genre "Han, elle parle ENCORE de Guibert!")

Invitée mystère: c'était un grand moment pour moi aussi, assez irréel en fait. G. a dit "Ca en dit long sur ce qui vous lie"

18 mai 2011 à 18:45  
Blogger Cléo said...

Oui! Mais sur les polar-lomos, il y a surtout moi et E.,ce sont des petits instantanés intimes. Je vais de ce pas développer la première pellicule de Lomo. Suspens.

19 mai 2011 à 13:45  
Anonymous patoumi said...

Cléo: oui, je comprends pour les polar-lomos... Tu n'as pas eu du mal à trouver les bons réglages au début? J'avais des photos toujours sous ou sur exposées et des trucs aussi, on aurait dit des portraits de Bacon...
Le suspens est in-sou-te-na-ble j'imagine!

19 mai 2011 à 14:14  
Anonymous V. said...

"Une joie discrètement triste" , l'expression est si belle qu'on ne peut qu'avoir envie de la ressentir .
Quant à ce sentiment de "perte irrémédiable'' , je sais tellement de quoi tu parles .
Merci pour ce moment , lancée si joliment , sur les traces de fantômes .

25 mai 2011 à 08:01  
Anonymous patoumi said...

V.: nous avons tant de choses en commun, aussi. Je crois qu'il faudrait que je m'intéresse aussi à ceux qui restent, aux vivants...

30 mai 2011 à 00:09  

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